Louis Naugès: révolution industrielle informatique

Même s’il a plutôt la taille de Panoramix, Louis Naugès est l’Obélix de l’informatique.  Il tombé dans la marmite des systèmes d’information il y a plus de 30 ans.

Passionné de l’évolution des technologies d’information et de leurs usages, il est un «early adopter» à exploiter le potentiel des solutions cloud en affaires.  En 2007 il a co-fondé la société Revevol et, par la suite, est devenu le plus important Google Business Partner au monde.

Il n’y a pas de hasard dans la vie

Mon frère Sylvain habite Orléans depuis plus de 20 ans maintenant.  Lors de ma visite chez lui au printemps 2008, en plus de découvrir mon point G, j’ai intercepté la publicité d’une conférence donnée par Louis Naugès. Histoire d’apprécier où nos cousins en étaient rendus avec l’exploitation de l’internet pour les affaires, je suis allé écouté attentivement ce professionnel.

En plus de découvrir cet évangéliste d’exception, j’ai apprécié sa rigueur, son savoir et son humour. Nous avons eu quelques échanges intéressants durant sa conférence.  Depuis, nous avons nourrit une communication mutuellement stimulante.

RTID et le cloud

Le Réseau T.I. Drummond est un groupe privé de gestionnaires des systèmes d’information des principales entreprises manufacturières de ma région.  Ce réseau existe depuis 2002.

Lorsque je leur avais présenté les Google Apps que j’utilisais en 2007, les membres ont eu la même réaction que les chefs d’entreprises lorsque je leur parlais du potentiel d’affaires dans l’internet en 1996:  pfff!  Ce n’est pas pour nous, non merci.

Curieusement, depuis quelques années, leur regard sur le potentiel des technologies et des usages cloud en affaires a beaucoup changé.  Histoire de nourrir leur réflexion et d’avoir une perspective unique de cette révolution industrielle informatique, je leur ai proposé d’inviter Louis Naugès à nous partager sa lecture de la situation et ce qu’il anticipe dans un avenir rapproché.

Cloud: pas si, mais quand!

 Voici donc sa présentation qu’il a eu la générosité de nous partager.

Personnellement, j’ai beaucoup apprécié la distinction qu’il fait entre les usages Business et Support ainsi que les Infrastructures.  Encore aujourd’hui, il n’est pas rare de constater que 50% du temps d’un gestionnaire en systèmes d’informations d’une PME est consacré à gérer les licences Microsoft et le support aux usagers.  Ce temps n’ajoute aucune valeur aux clients de l’entreprise.  Imaginez le potentiel si ce temps était plutôt consacré à développer de nouvelles applications au coeur des intérêts des clients et de l’entreprise.

J’ai également apprécié la migration des investissements en capital (CAPEX) en dépenses d’opération (OPEX).  Ce changement peut diminuer temporairement l’actif, mais procurer un effet de levier pouvant générer de nouvelles valeurs.  La comparaison entre Netflix et Zynga était éloquente.

Merci Louis!

Je tiens à remercier chaleureusement monsieur Louis Naugès pour sa précieuse collaboration au succès de cette conférence.  Je le recommande à toute organisation qui souhaite profiter de cette révolution informatique pour faire évoluer sa culture de gestion et d’innovation.

Vos questions!

Histoire que ces échanges profitent à plusieurs, je vous propose de partager vos questions dans les commentaires.  Ainsi, Louis pourra y répondre selon sa disponibilité peu importe où il se trouve sur notre petite planète.  Si la réponse est un billet qu’il a déjà écrit, il pourra facilement l’intégrer pour y référer.

Pour lancer le bal, quelques questions me viennent à l’esprit :

Dans l’industrie manufacturière, existe-t-il des études démontrant l’impact de cette migration des $ (ou €) CAPEX en OPEX sur l’innovation de nouveaux procédés, processus et/ou produits?  

Existe-t-il des études démontrant que ce changement de culture majeur et un focus des ressources dans les métiers plutôt que dans les supports technologiques est générateur d’innovations et de valeurs?

Jusqu’à quel point les entreprises qui n’adopteront pas l’agilité des environnements cloud ne perdront pas leurs meilleurs talents et/ou que cet environnement d’une autre époque constituera un frein pour accueillir les meilleurs?

Le parallèle entre l’évolution des fournisseurs d’électricité et d’informatique est très intéressant.  À l’instar de Tesla Powerwall et avec les technologies d’énergie renouvelable, il y a une tendance émergente à produire l’électricité sur le lieu de consommation.  Avec l’amélioration croissante des bandes passantes combinée à la puissance d’hébergement et de calcul des équipements qui ne feront que croître et les coûts de réduire, verra-t-on bientôt l’émergence de véritables cloud privés?